30 ans après sa création, Ville Active, à Nîmes, n’a rien perdu de son attractivité, avec plusieurs installations récentes : Les Comptoirs de la Bio, boulangerie Ange, Cuisines Références, HomeSalons…Interview de Karine Le Cardinal, Présidente de l’APVA et gérante d’Aubel Optique.
lire l'articleLa ZAE Ville Active est en pleine effervescence. Principale force de ce poumon économique nîmois, comptant plus de 2.000 salariés : sa dimension pluriprofessionnelle, avec de l’ameublement, des services, une clinique, des hôtels, des commerces... « On peut s’y restaurer, faire ses courses, se faire soigner (centre d’imagerie médicale Valmedica), y dormir – la zone représente 30 % du parc hôtelier de la ville », détaille Karine Le Cardinal, présidente de l’APVA (association des professionnels de Ville Active, environ 50 adhérents) et gérante d’Aubel Optique (200 m2) depuis 15 ans, sur le rond-point de Leroy Merlin, entre Endurance Shop et Karlota (décoration). Autres attraits, la localisation premium de Ville Active, à proximité immédiate de sortie Nîmes Ouest de l’autoroute A9 et du centre-ville, et la possibilité de s’y garer facilement. Malgré des loyers compris entre 150 et 200 €/m2/an (hors charge) dans le tertiaire - un niveau « assez élevé à Nîmes » -, les locaux « ne restent pas vides longtemps. Cela montre le potentiel de la zone, qui continue d’attirer ».
Karine Le Cardinal se félicite également de la « bonne ambiance » entre professionnels. Le lien est entretenu par l’APVA, créée en 2011 à l’initiative des dirigeants des entreprises de la zone. Objectifs : favoriser les échanges, partager les informations, organiser les animations et globaliser les demandes. « C’est très convivial, on se dépanne entre nous. On a réussi à maintenir le lien pendant la crise Covid. Par solidarité, plus que pour réaliser du chiffre d’affaires, mon magasin d’optique est resté ouvert le matin. Un commerçant voisin, gérant du magasin Sister (prêt-à-porter), nous a fourni des masques FFP2 qu’il avait ramenés de Chine. Rappelons qu’au début de la pandémie, nous n’avions pas de masque », illustre-t-elle. L’association est, d’après elle, une « force par rapport aux pouvoirs publics - Nîmes Métropole, Ville… Il y a une volonté de s’unir, quels que soient nos corps de métiers. » Elle se félicite d’un « bon appui » de Nîmes Métropole, où Chantal Raynaud joue le rôle de référente.
30 ans après sa création, Ville Active doit aussi se réinventer. « Il y a un manque d’unité au niveau des enseignes, et un travail à mener pour la requalification de la zone », estime Marc Pagès, ex-directeur adjoint de la CCI Hérault, et gérant, depuis avril 2019, du Comptoirs de la Bio à Ville Active. Il préconise l’installation d’un totem et la mise en place d’une signalétique plus performante. De son côté, Karine Le Cardinal souhaiterait « que les propriétaires fonciers fassent des efforts sur l’entretien des locaux extérieurs. Par exemple, des coups de peinture sur des bardages rouillés ne feraient pas de mal ! » Elle « rêve d’un règlement de zone, pour uniformiser les extérieurs et la signalétique ». Autre revendication : la création d’un accès direct à Ville Active, après la sortie Nîmes Ouest. « Cette bretelle permettrait aux clients et aux salariés d’éviter deux ronds-points régulièrement bouchés, et désengorgerait une partie du périphérique longeant l’autoroute. Nous relançons régulièrement Nîmes Métropole sur ce point. Mais le budget alloué aux zones d’activités n’est pas bien élevé… »
Ouvert en 2019 sur l’axe principal de Ville Active, Les Comptoirs de la Bio mise sur trois piliers d’approvisionnement local : « Cévennes, Garrigues et Camargue », détaille Marc Pagès, gérant. L’enseigne bio, installée sur un plateau de 1.000 m2 auparavant occupé par un bazar (produits à un euro), emploie 10 salariés. « La zone de chalandise s’étend d’Arles à Montpellier, car la zone est bien située pour capter les migrations pendulaires », analyse cet ancien cadre consulaire, expert en immobilier commercial – il a notamment développé l’opération Visio Commerce, dédiée au développement de franchises. Pourquoi Ville Active, plutôt qu’une zone plus récente comme Cap Costières ? « Ville Active est dotée d’une stature régionale, et parle aux Gardois et aux Héraultais. Elle est certes un peu vieillissante, mais offre des niveaux de loyers accessibles pour de la distribution alimentaire. » Les Comptoirs de la Bio cible des produits locaux et des fournisseurs avec des certifications écoresponsables et équitables.
Mise en place il y a deux ans avec la CCI Gard, la convention d’animation facilite le travail de l’association des professionnels de Ville Active. Alba Gomez, salariée de la CCI, fait l’intermédiaire avec Nîmes Métropole ou la Ville de Nîmes, sur différents sujets : plots, voiries, entretien, collecte des poubelles, ou encore logistique afférente aux animations de l’association, comme des petits déjeuners ou des afterworks, organisés chaque 3e jeudi du mois chez un adhérent. « Nous invitons à adhérer à l’association : plus nous sommes nombreux, plus nous sommes forts ! », rappelle Karine Le Cardinal.
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