Une main tendue, dans un dialogue souvent compliqué. L’aéroport de Nîmes invite les autres plateformes régionales, et notamment celle de Montpellier, à miser davantage sur des offres communes.
lire l'articleLe message, assez inédit, est porté par Franck Proust, président LR de Nîmes Métropole, collectivité qui détient l’aéroport nîmoise géré par Edeis. L'aéroport voisin de Montpellier (1.330.000 passagers sur les 9 premiers mois de l'année, +85 % par rapport à la même période en 2021) est, lui, détenu principalement par l'État.
L’ancien eurodéputé Franck Proust propose « d'aller vers une mutualisation, en termes de RH, de capacités et de commercialisation vis-à-vis des compagnies aériennes ». Selon l'élu, la plateforme de Montpellier, qui retrouve son trafic d'avant-Covid, « a tout intérêt à travailler avec d'autres aéroports. Elle ne pourra pas construire de deuxième piste, et Nîmes pourrait alors devenir la deuxième piste de Montpellier ». Une position qui va à rebours de la position d’Emmanuel Brehmer, président d’Aéroport Montpellier Méditerranée, qui disait en 2016 vouloir une révision en profondeur du schéma aéroportuaire, allant plutôt dans le sens d’une fermeture commerciale des aéroports de Nîmes et Béziers. Depuis, les relations entre les directions des deux plateformes se sont dégradées, par médias interposés. On est donc loin de la situation rêvée décrite par Franck Proust.
Ce dernier met néanmoins en avant le poids économique des aéroports régionaux, dont il avait défendu le modèle économique, en 2013 et 2014, alors que Bruxelles étudiait leur fermeture. « Un euro investi dans un aéroport, c'est 40 euros de retombées économiques. Intrinsèquement, un aéroport régional ne peut pas être rentable, mais il faut intégrer la notion de recette induite. Au total, 25.000 emplois sont générés par les aéroports régionaux en Occitanie. Avec une notion de désenclavement, comme à Rodez ou Tarbes. »
L'aéroport de Nîmes verra transiter en 2022 entre 150.000 et 200.000 passagers, soit le niveau de 2019, avec deux nouvelles destinations, Edimbourg et Dublin. Selon Franck Proust, le développement des avions électriques, de faible capacité, joue pour la création de lignes intérieures et pour les aéroports secondaires. « D’ici à 3 ans, des avions électriques devraient pouvoir voler, confirme Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, le 24 novembre. Cela va révolutionner l’histoire de l’aviation, et cela démontre aussi l’intérêt d’avoir des aéroports secondaires qui maillent le territoire. Ils seront un terrain de jeu pour les avions électriques, de plus petite capacité. »
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