CleanTech Vallée, filière nucléaire, agrivoltaïsme, thermographie aérienne, redevance incitative… Les actions concrètes de transition écologique dans le Gard ont été passées au crible, le 28 octobre à Aramon.
lire l'articlePeu d’éoliennes, mais un cluster d’entreprises innovantes dédié aux énergies propres, la CleanTech Vallée à Aramon, et un pôle nucléaire à la pointe du mix énergétique : le département du Gard se démarque en matière de transition énergétique. C’est ce qu’a démontré un débat, le 28 octobre, en présence d’élus locaux et d’entrepreneurs. « Une trajectoire d’augmentation de 1,5 degré a des conséquences très directes sur l’économie locale, a averti le député LREM Anthony Cellier, par ailleurs président du conseil supérieur de l’énergie. Il va falloir adapter nos réseaux hydrauliques, organiser une agriculture résiliente, combattre les feux de forêts et ce, à un horizon proche, 2030-2040. » Il met en avant les technologies de rupture élaborées au CEA de Marcoule, « notamment en matière de production d’hydrogène », et les perspectives de formation et d’emploi, portées par exemple par Orano, qui lance son école des métiers du nucléaire, avec 200 élèves prévus.
Vincent Renouard, chargé de mission à la direction régionale d’EDF, a détaillé des projets d’agrivoltaïsme, dans des vergers de pommiers et des cultures de riz. « L’objectif est d’arriver à une gestion numérisée des panneaux solaires, pour qu’ils suivent le soleil et gèrent l’ombre pour les plantes », précise-t-il. Les innovations concernent aussi les communes, comme pour celle du Pin, dans le Gard rhodanien. Le maire, Patrick Palisse, a décidé de couper l’électricité chaque nuit, entre 23h et 6h30 du matin. Un acte écologique, mais aussi économique : « La facture est tombée de 10.000 euros par an en 2014 à 1.000 euros aujourd’hui ! »
À l’échelle de la communauté d’agglomération du Gard rhodanien, une thermographie aérienne infrarouge du territoire va être effectuée entre le 15 novembre et le 1er mars (lorsque les températures sont les plus basses), « pour identifier les déperditions thermiques des toitures ». Puis, en mars prochain, une restitution de l’état des habitations est prévue, avec des codes couleurs correspondant au niveau de performance réelle des bâtiments. Pour encourager les particuliers à engager des travaux de rénovation, un guichet unique sera mis en place. « La forêt des aides directes et des prêts bonifiés est épaisse. Il faut aider les gens à y voir clair », admet-il.
Autre exemple de transition écologique à l’échelle de l’agglomération, la mise en place, au 1er janvier 2023, d’une redevance incitative. « Aujourd’hui, le système n’est pas vertueux, car les habitants paient la ramasse des ordures ménagères en fonction de leur taxe foncière. Avec la redevance incitative, on va mesurer le nombre de fois où le container est ramassé. L’objectif, c’est que les gens trient mieux, réduisent leurs déchets et trouvent d’autres moyens (comme les composteurs) pour éviter de mettre à l’enfouissement des déchets pouvant être utilisés par ailleurs. »
D'autres articles qui peuvent vous intéresser
Immobilier logistique : une charte signée en 2021 afin de répondre aux défis environnementaux
Le secteur logistique n’échappe pas aux impératifs environnementaux qui touchent à l’immobilier d’entreprise : une charte présentée en juillet 2021 impose donc aux entreprises des mesures destinées à mettre en en œuvre un immobilier logistique durable
Ville Active à Nîmes : la zone d’activité lance des initiatives vertes
L’Association des Professionnels de Ville Active (APVA) lance l’opération de printemps « Ville Active Verte », dans la zone d’activité de Nîmes. Plusieurs initiatives vertes en faveur de la mobilité et du développement durable sont mises en place.
5 575 offres
3 607 offres
2 918 offres
176 offres
166 offres
200 offres