Ce n’est pas le sujet le plus médiatisé à Montpellier. Et pourtant, il cumule à lui seul tous les enjeux de la métropole du 21e siècle.
lire l'articlePhoto ©ACCARDI-SAETTA Charlotte
Le marché d’intérêt national (MIN) de Montpellier Méditerranée Métropole, implanté dans le secteur Garosud, fait en effet l’objet d’une étude approfondie relative à son extension et sa modernisation. Ce projet de « MIN nouvelle génération », chiffré à plusieurs dizaines de millions d’euros, va symboliser la métropole sobre et nourricière, capable de se reconstruire sur elle-même et de mettre en place une alimentation durable. La transformation, conçue par le cabinet d’étude Elan, porte sur un MIN « gagnant en performance sur les circuits courts et ses offres, avec un meilleur bilan carbone. Une feuille de route sera présentée cet été. Il s’agira d’un plan d’investissement lourd, sur plusieurs années », décrit ainsi Olivier Nys, DGS de la Ville et de la Métropole.
Proche du centre-ville, le MIN sera repensé sur son propre site, et non pas déplacé. L’extension fait l’objet de négociations complexes, avec la SNCF et l’État. « Des duretés foncières sont en train d’être traitées avec les services de l’État », indique Michaël Delafosse, maire de Montpellier. Une partie de l’extension est en effet prévue sur une zone inondable.
Par ailleurs, « nous souhaiterions rouvrir la voie de chemin de fer, pour travailler sur la décarbonation de la logistique urbaine. Les clémentines des Pyrénées-Orientales partent à Rungis (Paris Sud) pour revenir ici ! », regrette l’élu.
Le MIN est un écosystème composé de professionnels (producteurs, grossistes, transformateurs, acheteurs, transporteurs, etc.) « qui interagissent et contribuent à son dynamisme et à son évolution. Il permet à des entreprises, matures ou en création, de se renforcer mutuellement », rappelle la Chambre d’Agriculture de l’Hérault.
Le site est une plateforme de distribution des productions agricoles du territoire : carreaux de vente directe bio et local (lieu d’échange producteur/acheteur), catalogue mensuel des produits locaux, marché de produits transformés bi-mensuel (collectif de promotion et de distribution des produits fins et d’épicerie locaux), carreau numérique. Il est aussi le 1er pôle régional de transformation alimentaire : halles, stockage, chambres froides, quais de chargement.
Le MIN, géré par une SAEM (société anonyme d’économie mixte), représente 500 emplois directs, 220 entreprises, 3.000 acheteurs professionnels et 120 millions de transactions annuelles. Il compte 4 départements d’approvisionnement : Hérault, Gard, Lozère et Aveyron.
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