Les Parisiens les plus attachés au travail en présentiel et à leurs bureaux en Europe !

L'attachement au bureau et l'adoption du travail hybride se confirme dans les pays européens.

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Dans l'élargissement de l'hybridation au travail, les Parisiens se distinguent du fait de leur attachement aux locaux de bureaux selon l’étude SFL 2022 : « Le match des capitales ». Un sondage établit sur un panel de 3 700 personnes provenant de quatre capitales européennes : Paris, Berlin, Londres et Madrid.  
Les chiffres démontrent en effet que 62% des travailleurs parisiens préfèrent travailler au bureau, 38% d’entre eux se sentant plus performant à leur poste qu’en distanciel alors que nous posions la question au lendemain de la pandémie dans cet article « Quel avenir pour l’immobilier de bureau »

Avec 2,1 jours de télétravail souhaités contre respectivement 2,4 et 2,7 pour Londres et Madrid, les Parisiens et les Berlinois semblent être des populations d’actifs très attachées aux espaces de travail physiques. Des résultats qui soulignent la rentabilité des aménagement opérés dans les entreprises pour améliorer le bien-être des salariés.  

De plus, les nombreux aménagements portés dans les locaux, depuis les réglementations liées au réchauffement climatique et la nécessité d'apporter du bien-être au travail encouragent les travailleurs à revenir sur site. Les évolutions et améliorations des locaux professionnels visant à améliorer le bien-être au travail sont, de manière générale, comparables dans de nombreuses capitales. L’organisation hybride incluant le télétravail reste néanmoins d’actualité.Ce dernier augmenterait les capacités et les performances de certains travailleurs. Un élément qui s'affirme également en faveur d'une meilleure qualité de vie et d'une efficacité accrue - tant dans la vie privée que sur le plan professionnel. 

Rythme de travail personnalisé, gain de temps pour les loisirs et la vie privée… Sont autant d’avantages offerts par le télétravail. L’étude SFL démontre ainsi une nette progression de la satisfaction des Parisiens à l’égard de leur équilibre vie pro / perso : 68% en 2016 contre 84% en 2022.  

La culture de bureau en France, similaire à celle de l'Espagne

Le traditionnel management vertical basé sur un système hiérarchique pyramidal ainsi que l’importance accordée à la présence physique au bureau sont toujours très établis en France. On observe cependant, depuis quelques années, une nette évolution quant à la manière de s'acquitter de ses tâches professionnelles avec l'émergence du télétravail.  

En France comme en Espagne, la hiérarchie joue un rôle important. Les travailleurs attachent une importance particulière au respect de leurs supérieurs et sont habitués à travailler dans un environnement où les attentes et les directives des employeurs sont prises en compte. Des attentes néanmoins considérées comme équilibrées, mettant l'accent sur la coopération et la cohésion d'équipe, plutôt que sur une autorité trop stricte ou un individualisme excessif. 

La qualité de vie au travail a pris une place prépondérante dans les réflexions des entreprises Françaises ces dernières années. Les espaces sont, de plus en plus, aménagés de manière à favoriser une organisation plus horizontale entre les supérieurs et les salariés dans le but d’encourager les interactions, de renforcer la confiance et de permettre une communication plus fluide et ouverte, notamment dans les espaces partagés.  

L'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, élément majeur englobé par la notion de qualité de vie au travail et au-delà de l’aménagement des espaces de bureaux loués en France, est devenu un sujet de débat important dans le milieu du monde professionnel en Europe : horaires, congés, temps de pauses et de déconnexion, télétravail… sont autant de points primordiaux pour favoriser l’épanouissement et la satisfaction générale des collaborateurs. 
Laurent Bibard, professeur de philosophie et de gestion à l'Essec, souligne que la nouvelle génération est plus prudente en ce qui concerne l'engagement professionnel, les institutions et les sociétés, en raison de la primauté, passée, de la rentabilité économique. "À juste titre, car pendant longtemps, le monde économique a été guidé uniquement par l'impératif de rentabilité", précise-t-il. 

De son côté, l’Espagne a décidé de revoir sa copie quant aux horaires de travail. Alors que la durée légale était de 40 heures par semaine, soit 9 heures par jour, elle tend à évoluer vers des horaires de bureau similaires à ceux des pays voisins, avec des journées complètes de 9h à 16h/18h et une augmentation de la pause déjeuner en réponse à une prise de conscience sur l'importance de la santé mentale dans son métier. Un point souligné par les travailleuses espagnoles Encarna Abascal et Amparo Ballester dans un article d'EuroNews en 2021. 

 

"Par le passé, la principale préoccupation des travailleurs était de gagner de l'argent, mais la tendance est aujourd'hui différente et la sensibilisation à la santé mentale joue un rôle central." -  Amparo Ballester, professeur de droit du travail et de la sucurité sociale à l’uiversité de Valence. 

En Angleterre et en Allemagne les attentes sont plus élevées

En Angleterre, les employeurs ont des attentes élevées en termes de professionnalisme, de responsabilité et d'autonomie de la part de leurs employés. Les compétences en communication, la capacité à travailler de manière indépendante et la prise d'initiatives sont valorisées.  

La culture du travail est moins formelle et plus pragmatique, favorisant une communication plus transparente et encourageant la participation aux conversations pour exprimer son opinion dans le but de faire progresser l'organisation. La durée légale du temps de travail en Angleterre est de 48 heures en moyenne par semaine, avec la possibilité de refuser les heures supplémentaires au-delà de cette limite. 

En Allemagne, la durée légale est en moyenne de 40 heures par semaine, généralement du lundi au vendredi, bien que des horaires flexibles ou à temps partiel soient de plus en plus courants. Le pays met en effet l'accent sur la performance et l'engagement envers l’entreprise. Là-bas, la ponctualité est valorisée et considérée comme une valeur importante. 

La culture du travail à Berlin est notamment marquée par la rigueur, l'efficacité et la discipline, avec une structure hiérarchique pyramidale où les décisions sont prises par le haut. Comme dans de nombreux pays occidentaux, l'Allemagne s'intéresse aux nouveaux modes de travail flexibles, notamment en réponse à la pandémie de Covid-19, avec des discussions en cours sur des approches plus libres et plus respectueuses de l'environnement. 

L’hybridation du travail un phénomène ancré dans les quatre capitales

Le télétravail et les réflexions sur des modes d’organisation plus hybrides et respectueux de l’équilibre de vie de chacun sont devenus une réalité pour l’ensemble des pays occidentaux, tant dans les aspirations que dans la pratique des salariés. 

En Espagne, une expérimentation gouvernementale récente dans 200 PME a permis de réduire le temps d'activité à 32 heures par semaine, sans perte de salaire et avec des résultats concluants en termes de productivité. Une expérience également réalisée au Royaume-Uni en 2022. 61 sociétés britanniques ont décidé de réduire le temps d'activité de 20% pendant 6 mois tout en conservant les salaires.  

Les effets positifs de la semaine de travail de 4 jours ont été significatifs : 39% des 2 900 salariés sondés ont ainsi affirmé se sentir moins stressés et 71% ont indiqué une nette diminution de l'épuisement et une amélioration de la santé mentale et physique.  

Les organisations ont également observé une baisse de 57% des démissions, ainsi qu'une diminution des arrêts de travail, tout en maintenant une hausse du chiffre d'affaires de 1,4% pour les entreprises ayant adopté la semaine de 4 jours. Après la fin de cette expérience, 56 sociétés ont décidé de maintenir cette organisation (92%). 18 d'entre elles envisagent de le faire de manière permanente.  

Aujourd'hui, de nombreuses compagnies ont adopté une approche hybride, offrant généralement au moins une journée de télétravail par semaine pour répondre aux nouvelles exigences. Selon une étude du centre pour la recherche économique en 2013, les données en France, démontrent une satisfaction quasi équivalente à la moyenne Européenne avec seulement 0,2 point de plus. La France obtient donc la note de 7,05/10. 

On observe dans les pays voisins, une inégalité en matière de satisfaction d’emploi perceptible entre le Nord et le Sud. L'Espagne obtient quant à elle la note de 6,88/10 comparé aux pays du Nord, où le taux y est plus élevé. Au Royaume-Uni le taux de satisfaction est estimé à 7,28/10 contre 7,3/10 en Allemagne. 

Culture française du bureau : la pause déjeuner est sacrée !

La culture française est réputée pour sa gastronomie raffinée, un élément qui se reflète dans le milieu professionnel. Aussi, les Français accordent une attention particulière au moment du déjeuner en raison des avantages relationnels qu'il procure. Il est l'occasion de partager un repas entre collègues, ou d’échanger autour d’un déjeuner d'affaires. Un moment privilégié pour partager des idées ou discuter de divers projets professionnels dans un cadre plus informel.  

En moyenne, 67 minutes sont accordées aux pauses déjeuner parisiennes contre 57 à Madrid, 52 à Londres et 47 à Berlin selon l’étude Paris Workplace.  Un élément clé du bien-être au travail, facteur de motivation. Temps durant lequel certains optent pour des activités personnelles tandis que d’autres créent du lien social avec leurs collègues.  

Prendre un moment pour déconnecter permet de revenir à son activité professionnelle plus motivé. Selon une étude d’Ipsos, 56 % des salariés français considèrent la pause déjeuner comme un moment de détente. Généralement, les employeurs sont tenus d'accorder au minimum une heure de pause. Cependant, encore un quart des Français accordent moins de 30 minutes à leur pause déjeuner.

Travail à Paris : Les collègues, première motivation pour aller au bureau

À Paris, la motivation pour aller travailler peut varier d'une personne à l'autre, en fonction de la culture d'entreprise, de la nature du travail et des besoins personnels. L'étude du 6e baromètre de Paris Workspace, réalisée par SFL en partenariat avec l'Institut Français d'études opinion et marketing à l'international (IFOP), analyse des pistes intéressantes sur ce sujet. 

Selon cette étude menée en 2019 auprès de 1 600 salariés parisiens, la qualité de la vie sociale serait la première motivation pour venir au bureau pour de nombreux (46 %) des répondants. En France, les relations entre collègues peuvent donc jouer un rôle clé dans la motivation des employés pour se rendre à leur poste d'occupation. 

Une interaction sociale de qualité, avec des relations professionnelles positives, des échanges informels et des moments de convivialité au sein de l'équipe, contribue à créer un environnement de travail stimulant et agréable. De bonnes relations entre collègues auront un impact positif sur la performance de l’entreprise. En effet, les employés estiment que les entreprises où les relations sont très bonnes obtiennent le plus de bénéfices, avec une note de 7,6/10, contre 5,9 pour celles où l'ambiance est qualifiée de qualifiée de "moyenne". 

Une interaction sociale de qualité favorise en effet le développement de relations professionnelles solides et durables débouchant sur des collaborations fructueuses et la création de partenariats qualitatifs. Une enquête réalisée en 2021 par Elabe en France métropolitaine montre que 81% des Franciliens (âgés de 15 ans et plus) considèrent que leurs emplois ont une place importante dans leur vie. 20% d’entre eux estiment qu'il revêt même d’une très grande importance.  

Les attentes liées au travail sont diverses, néanmoins, trois d’entre elles se démarquent : subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille (58%), pratiquer une activité plaisante (51%), trouver du sens à son travail (43%). Une culture d'entreprise basée sur des valeurs de respect, d'écoute et d'entraide peut également renforcer l’attractivité, l'identité et la réputation de la société. De plus, elles sont susceptibles d’attirer de nouveaux talents. 

De nombreux pays européens ont adopté de nouvelles solutions d'espace de bureau au cœur de leurs capitales. Le travail hybride gagne en popularité dans le monde entier. Les motivations des salariés pour se rendre au bureau sont relativement similaires dans les pays voisins démontrant un réel attachement aux moments de convivialité et d'échange partagés au bureau. 

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