Enrichissez vos connaissances des 50 principales aires urbaines françaises en téléchargeant le Baromètre 4ème édition : Attractivité & Dynamisme des Territoires
Très Grandes
Métropoles
Plus de 1 M d’habitants
1 - Lyon
2 - Toulouse
3 - Bordeaux
Grandes
Métropoles
500 000 à 1 M d’habitants
1 - Rennes
2 - Nantes
3 - Montpellier
Métropoles
Intermédiaires
300 à 500 000 habitants
1 - Tours
2 - Orléans
3 - Brest
Agglomérations
de taille moyenne
100 à 300 000 habitants
1 - Valence
2 - Niort
3 - Angoulême
Un dénominateur commun de dynamisme et d’attractivité des métropoles : 9 métropoles parmi les 12 des podiums ci-contre y affichent de très bons résultats
Cette thématique contribue de manière croissante à la présence des métropoles sur ces podiums, notamment grâce au score obtenu en démographie et présence de talents
Signe complémentaire de la vitalité d’un territoire, la thématique Immobilier tertiaire & Accueil des entreprises est également une variable importante et influe sur le rang des métropoles dans le classement
Entre 2009 et 2019, les aires urbaines françaises de plus de 500 000 habitants et la région-capitale ont été les moteurs de la croissance de l’emploi : 10 % du territoire français a concentré 80 % des créations nettes d’emplois dans le secteur privé. Les métropoles ont ainsi démontré leur résilience depuis la dernière grande récession de 2009, et leur capacité à générer des emplois lors des phases de reprise économique. Une chance pour l’économie française ! L’un des revers de la métropolisation de l’économie : depuis 10 ans, l’emploi croît 2 à 3 fois plus vite que la population dans les villes-centres des métropoles et leurs proches banlieues, alors que la pression démographique reste forte. Résultat : l’étalement urbain s’accélère autour des grandes villes françaises
Depuis 20 ans, +6,8 millions d’habitants supplémentaires en France. Soit : +11 % de croissance. Deux faits marquants sur les évolutions démographiques en France :
Un renforcement des grandes métropoles régionales : La population des grandes aires urbaines régionales a augmenté de + 16 % en moyenne. Une hausse même supérieure à + 25 % pour Toulouse, Nantes, Rennes ou Montpellier… un rythme 2,5 fois plus élevé qu’ailleurs en France, symbole d’un réel pouvoir d’attraction ! Les périphéries des villes françaises ont capté l’essentiel des gains de population, avec une poussée très forte de la périurbanisation : + 25 % Vivre dans une maison à 5, 10 ou 30 km des centres, entre ville et campagne, est déjà une réalité pour bon nombre de français. L’ « effet confinement » du printemps 2020 sur les citadins va-t-il accentuer cette tendance ?
La crise sanitaire qui a éclaté au printemps 2020 s’est transformée en crise économique majeure. Au 1er semestre 2020, en France:
Les premiers effets de cette crise mettent en lumière une fracture territoriale. La présence d’une grande métropole atténue le recul de l’emploi:
En 2019, les levées de fonds réalisées par les startups ont enregistré une forte croissance en régions, qui dominent désormais l’Ile-de-France:
Une performance qui témoigne d’une réelle vitalité des écosystèmes régionaux et de leur grande variété sectorielle : medtech, logiciels & applis, R&D, Fintech, ingénierie, etc. L’IDF conserve toujours une longueur d’avance sur les régions pour les capitaux levés (x 2,5) et la taille du ticket moyen (x 3,5). Mais plusieurs startups ou scaleups parisiennes du Next40 ouvrent désormais des antennes dans les métropoles régionales… une preuve supplémentaire de leur attractivité !
"Qu’est ce qui vous a marqué dans l’évolution des métropoles ?"
J’ai assisté à l’extraordinaire transformation des métropoles régionales à la fin des années 90, avec des investissements en infrastructures très importants et à la prise de conscience par les municipalités du rôle économique central du développement de leur attractivité. Les métropoles ont véritablement mené un développement à différents niveaux : le capital intellectuel, la qualité de vie et puis le développement économique. Cette stratégie globale des métropoles a fonctionné comme un accélérateur d’innovation et de développement.
"Quelles sont vos convictions sur les marchés régionaux d’immobilier d’entreprise ?"
Les marchés régionaux ont réussi à capter une offre immobilière relativement importante ayant bénéficié d’un renouvellement, et de la création de nouvelles zones, permettant à différentes entreprises de croître ou de venir s’installer dans les régions. L’investissement dans les marchés régionaux a eu un effet bénéfique, puisque ces marchés peuvent être un peu moins volatiles que ceux de la région parisienne. Tous les investisseurs ont pu bénéficier de cette création de valeur pour autant qu’ils aient investi dans les grandes métropoles de région
"Un renforcement des régions et des métropoles à l’avenir ?"
L’attractivité passera par l’amélioration du « bien vivre » et du « bien travailler ». Aujourd’hui on va raisonner non plus en termes de dynamique mais en termes de résilience. C’est notamment la valorisation des ressources productives locales, pour mieux résister aux chocs externes, qui va compter. Pour Atland Voisin nous continuons à croire dans les métropoles régionales et dans certaines villes de nos régions françaises. Nous allons continuer à investir dans ces régions. Dans le contexte actuel nous serons vigilants et nous développerons notre capacité d’observation et aussi la diversification en termes de produits. Mais nous avons une vraie volonté de développement.
Jean-Christophe Antoine
Président Atland Voisin
"De quelle manière les métropoles se sont développées ces 20 dernières années ?"
L’arrivée du TGV est un élément vraiment moteur, qui a structuré la France entière ; le développement économique s’est ainsi réorganisé autour de grands pôles et de grandes villes. Le TGV est certes une condition nécessaire, mais elle est loin d’être suffisante pour pouvoir favoriser l’attractivité d’investisseurs extérieurs au territoire.
Quand une entreprise cherche à s’implanter, elle doit avoir des garanties : on ne se développe jamais dans un « désert ». De ce fait, la qualité du bassin d’emplois et sa disponibilité sont essentiels ; dans le cas contraire, les porteurs de projets ne viendront pas s’installer. Dans le sillage du formidable élan enclenché par la mise en service de la LGV Est, les investissements ont été très importants. Reims s’est ainsi métamorphosée depuis une dizaine d’années.
"Quel positionnement adopte Reims pour développer son attractivité ?"
A Reims, notre « pitch » est le suivant : on propose une implantation proche de Paris, mais loin de ses prix. Nous ne ferons jamais concurrence à la capitale, mais nous pouvons apporter une complémentarité très intéressante. Les sièges sont principalement basés à Paris et dans sa région, mais toutes les activités de production de services, de back-office, peuvent se positionner ailleurs. Dans cette perspective, Reims offre une solution très intéressante.
Dans notre métier, il faut être à la fois marathonien et sprinter. Marathonien car, en moyenne, il faut 3 ans entre un premier contact et une implantation, une durée importante. Et sprinter, puisqu’une fois le projet identifié et l’intérêt confirmé, nous avons 3 à 6 mois maximum pour le concrétiser en implantation. Nous ne gagnons pas tout le temps, il faut être très patient, résilient comme nous avons l’habitude de le dire.
En moyenne, 450 contacts sont nécessaires pour identifier 10 projets et au final, en implanter un seul. Le développement économique ne se fait jamais seul : derrière l’agence Invest in Reims, il y a une centaine d’acteurs mobilisés, et en moyenne, une vingtaine par implantation.
Jean-Yves Heyer
Directeur Général Invest In Reims
"Sur quoi votre métropole mise-t-elle pour développer son attractivité ?"
Je note quelque chose d’important pour les métropoles de taille intermédiaire comme Dijon : l’émergence de l’économie de la connaissance. Il est très important, pour favoriser l’innovation, d’avoir des compétences clés en lien avec l’enseignement supérieur, la recherche, et accueillir de grandes écoles sur notre territoire. « OnDijon » nous a permis de structurer la filière du numérique, de créer une dynamique, en lien avec l’enseignement supérieur. Nous sommes en réseau avec d’autres, et savons aussi observer ce qu’ils font. C’est ce qui fait la force de Dijon, être inspirant et inspirer les autres.
"Comment s’applique ce tournant de la connectivité à Dijon ?"
Pendant deux ans nos équipes ont regardé les meilleures pratiques mondiales. Tout cela nous a inspiré pour créer un poste de pilotage connecté qui gère l’espace public. A l’issue d’une période de deux ans de dialogue compétitif, cela nous a permis d’attribuer un marché de plus de 105 millions d’euros à une équipe pluridisciplinaire1. A partir de février 2018, cette dernière a construit le nouveau poste de pilotage connecté en intégrant et coordonnant l’ensemble des grandes fonctions urbaines.
La donnée est au cœur d’un équilibre subtil entre préservation absolument nécessaire des libertés publiques, et ressource à forte valeur ajoutée pour développer le territoire. La data doit être anonymisée, mais également supervisée.
"Quels enjeux et quels obstacles devront surmonter les métropoles de demain ?"
Les métropoles de demain doivent être au service de l’ensemble de leur territoire régional, là où se créent les dynamiques. Il faut absolument que les métropoles soient des lieux de solidarité territoriale. Celles qui ont des capacités d’ingénierie et d’expertise de haut niveau doivent se mettre au service des territoires alentours. Elles ont la responsabilité d’apporter cette ingénierie aux territoires qui souhaitent s’engager dans cette transformation, désormais inévitable.
Denis Hameau
Conseiller délégué Dijon Métropole
"Quelle raison a motivé ce départ ?"
À la base c’était un projet motivé par un choix personnel. Mon associé et moi ne supportions plus tellement la vie parisienne
"Pourquoi Aix-en-Provence ?"
C’est une ville sous le soleil, c’est important pour moi, et qui est dans un environnement dynamique avec des entrepreneurs, un large bassin d’emplois, des activités… Dans une région comme la Provence, à la fois merveilleuse et aux paysages diversifiés : le Var avec ses plages à proximité, les Alpilles, la Camargue, la montagne…
"Vos critères pour vos nouveaux bureaux ?"
Comme c’était une première installation, on voulait des bureaux dans le centre-ville, pour être en terrain neutre, et ne pas avoir à choisir parmi les différents secteurs de la périphérie aixoise. On est vraiment en « plein centre », avec des bureaux prêts à être utilisés, un peu plus grands que ce dont on a besoin, pour d’éventuels recrutements.
"Une différence dans vos modes de travail ?"
On remarque qu’on reste beaucoup au bureau par rapport à avant. C’est efficace, c’est bien pour accueillir les équipes.
Nos développeurs sont tous en télétravail, 100 % du temps. Sur les autres fonctions, on pourrait le faire si le besoin est réel, mais on ne préfère pas : on tient à l’émulation qui se crée entre nos commerciaux. C’est un travail de cordée qui est beaucoup moins efficace quand les membres de l’équipe sont loin les uns des autres.
"Un premier bilan ?"
J’ai l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de collaborateurs qui voudraient quitter la région pour repartir à Paris. Je trouve qu’on a beaucoup de candidatures de personnes qui veulent changer de cadre de vie.
Je ne sais pas si ce changement sera pérenne, mais on constate qu’il y a un rejet assez fort de Paris, et qu’il est plus facile qu’avant de recruter en province.
Vladimir Grudzinski
CEO Carjager