Enrichissez vos connaissances des 50 principales aires urbaines françaises en téléchargeant le Baromètre 5ème édition : L'appel des Régions
Très Grandes
Métropoles
Plus de 1 M d’habitants
1 - Lyon
2 - Bordeaux
3 - Toulouse
Grandes
Métropoles
500 000 à 1 M d’habitants
1 - Nantes
2 - Grenoble
3 - Strasbourg
Métropoles
Intermédiaires
300 à 500 000 habitants
1 - Brest
2 - Tours
3 - Clermont-Ferrand
Agglomérations
de taille moyenne
100 à 300 000 habitants
1 - Valence
2 - Angoulême
3 - Niort
Retrouvez les interviews de nos 5 grands témoins du baromètre 2021 en vidéos et en podcast
Au 1er semestre 2021, la France est parvenue à effacer l’impact de la crise avec une création nette de 430 000 emplois dans le secteur privé.
La majorité des départements où le rebond de l’emploi est le plus important abrite le siège de grandes métropoles régionales : le Rhône avec Lyon, le Nord avec Lille… De même, les départements de la façade Atlantique et d’une partie du sud de la France parviennent à faire mieux qu’avant la crise. L’Ile de France (hormis la Seine-Saint-Denis) n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant-crise malgré une dynamique de création d’emplois assez forte.
Il est possible de vivre et travailler à moins de 2h de Paris en divisant les coûts immobiliers professionnels et résidentiels par 6 ! Grâce à la densité du réseau et de la desserte ferroviaire depuis Paris, les villes régionales, accessibles, deviennent des alternatives très crédibles pour permettre aux franciliens de faire des économies en emménageant en régions…
Dans un cercle plus proche de la capitale, les villes-cathédrales comme Reims ou Orléans, bénéficiant de nombreux atouts, deviennent une seconde possibilité pour accueillir des salariés souhaitant conserver une proximité plus directe à Paris, voire leur emploi.
J. Chirac : Création nette d'emploi +545 500, Moyenne nationale +3,2%, Départements en croissance : 72, Départements en décroissance : 17
N. Sarkozy : Création nette d'emploi -222 100, Moyenne nationale -1,2%, Départements en croissance : 16, Départements en décroissance : 65
F. Hollande : Création nette d'emploi +247 500, Moyenne nationale +1,4%, Départements en croissance : 38, Départements en décroissance : 41
E. Macron : Création nette d'emploi +619 600, Moyenne nationale +3,4%, Départements en croissance : 73, Départements en décroissance : 9
L’évolution de l’emploi et ses impacts territoriaux sous les derniers mandats présidentiels s’expliquent par des facteurs exogènes : mondialisation, conjoncture économique mondiale… et endogènes : vision stratégique de l’Etat, politiques publiques, arbitrages budgétaires et rôle des collectivités.
Désindustrialisation : -846 000 emplois industriels
Tertiarisation : +1 789 000 postes dans le secteur tertiaire
Les tendances démographiques dessinent les évolutions de l’emploi dans les territoires. Les phénomènes d’héliotropisme et de littoralisation favorisent le dynamisme économique des départements méridionaux et de la façade Atlantique.
L’appel des régions » est le thème central du Baromètre Arthur Loyd cette année, pour plusieurs raisons
J’ai assisté à l’extraordinaire transformation des métropoles régionales à la fin des années 90, avec des investissements en infrastructures très importants et à la prise de conscience par les municipalités du rôle économique central du développement de leur attractivité. Les métropoles ont véritablement mené un développement à différents niveaux : le capital intellectuel, la qualité de vie et puis le développement économique. Cette stratégie globale des métropoles a fonctionné comme un accélérateur d’innovation et de développement.
Tout d’abord, cette édition 2021 démontre que la forte reprise de l’économie qui a suivi la pire récession enregistrée en France depuis la Seconde Guerre Mondiale n’a pas été uniforme sur le territoire national. Les grands territoires urbains sont bien au rendez-vous de la sortie de crise en affichant les plus fortes créations d’emplois. Mais l’Ile-de-France, moteur économique du pays et région la plus peuplée d’Europe, n’a toujours pas retrouvé son niveau d’emploi d’avant-crise. Une situation inédite, qui démontre que les clés de compréhension habituelles de la résilience des territoires ont volé en éclat avec la pandémie de Covid-19.
En effet, cette crise sanitaire, qui semble s’installer dans la durée à travers le monde, a bousculé nos habitudes et parfois remis en cause nos certitudes. Après de longs mois de restrictions sanitaires, les Français ont réfléchi. Parfois beaucoup. Certains ont réévalué ce qui comptait réellement à leurs yeux et ont entamé un changement de vie : qu’il s’agisse d’un divorce, d’une réorientation professionnelle, de l’achat d’une résidence secondaire ou encore d’un déménagement, nombreux sont celles et ceux pour qui la crise Covid a entraîné l’émergence de nouvelles aspirations.
Evidemment, l’incursion du numérique dans les interactionsprofessionnelles est l’une des pierres angulaires de cesévolutions. Le déploiement du télétravail notamment, audépart contraint pendant les pics épidémiques, a démontréaux salariés comme aux employeurs qu’il était possible detravailler à distance. Bien sûr, il ne s’agit pas de nier les risquespsychosociaux liés à l’isolement et à la surcharge de travail.Cette période a d’ailleurs démontré les limites du 100 %télétravail et a révélé au grand jour la valeur essentielle desliens « physiques » et celle des échanges spontanés entrecollègues.
Mais cette prise de conscience et l’installation progressived’une hybridation des temps de travail ont aussi ouvert lechamp des possibles : certains y voient désormais uneoccasion unique de découpler lieu de vie et lieu de travail,confirmant alors l’émergence du modèle du « 2èmebureau », notion chère au sociologue Jean Viard, que nousavons eu le plaisir d’interroger dans le cadre de cetteétude. D’autres se demandent encore : travailler où l’onveut vivre, plutôt que vivre où l’on doit travailler, ne s’agit-ilpas là d’une réponse à la quête de sens qui s’est installéeparmi la population ?
Ainsi, dans ce monde en mouvement où rien ne sembleencore écrit, l’on assiste à une redistribution des cartes del’attractivité des territoires. Au travers de ses analyses etgrâce à la contribution exceptionnelle d’experts etprofessionnels, l’ambition du Baromètre Arthur Loyd estd’apporter des éléments de décryptage aux nouvellestendances qui sont en train de remodeler nos modes devie et de travail.
Ces sujets de société semblent malheureusement éloignésdes préoccupations des candidats à l’électionPrésidentielle de 2022. Mais à l’heure de la prise en comptedes enjeux liés à la RSE, les entreprises ont l’opportunitéaujourd’hui d’intégrer la question de la qualité de vie deleurs collaborateurs dans leur « raison d’être », et répondreainsi aux nouvelles attentes qui se sont exprimées pendantcette pandémie, en déconcentrant une partie de leursactivités en régions. C’est peut-être par ce nouveau« contrat social » plus que par des politiques publiques quechacun pourra alors trouver son équilibre entre viepersonnelle et vie professionnelle.
Cevan Torossian
Directeur Associé Etudes et Recherche Arthur Loyd
Malgré la crise en 2020, les levées de fonds par les startups en France culminent à :
Les régions les plus dynamiques en termes de montants cumulés : Hauts de France, Auvergne-Rhône-Alpes & Occitanie, portées par les métropoles de leur territoire : Lyon (59 levées), Toulouse (34 levées).
Une plus grande importance est accordée à la qualité de vie. Les territoires font le choix désormais de proposer plutôt des alternatives et des expériences qualitatives et durables pour réduire les impacts négatifs sur les milieux naturels.