4e lauréat français de l’appel à projets ZIBAC (Zones industrielles Bas Carbone), Saint-Nazaire a pris le virage de la décarbonation de son industrie. Avec la mise en service, en septembre 2022, du premier parc éolien en mer de France au large de ses côtes, la ville se veut en pointe dans les énergies marines renouvelables, mais aussi dans le verdissement du transport maritime..
lire l'articleLa zone industrialo portuaire Loire-Estuaire représente 85 % des émissions de CO2 d’un périmètre englobant Donges et la raffinerie Total, Cordemais et sa centrale thermique, Montoir-de-Bretagne, Saint-Nazaire et leurs industries. Dans ce contexte et dans le cadre du projet ZIBAC, les acteurs de l’écosystème industriel local sont invités à se rassembler pour élaborer une trajectoire de réduction collective des émissions de CO2 et atteindre l’objectif fixé par le gouvernement de diminuer de moitié les émissions industrielles françaises au cours de la prochaine décennie.
" Pour Saint-Nazaire, l’enjeu est de conserver sa place de principal hub énergétique portuaire français, mais en décarbonant ces énergies pour, notamment, proposer des carburants alternatifs aux secteurs maritime et aéronautique", explique Simon Fradet, Chef de projet Territoire d’industrie à Saint-Nazaire Agglo.
La société nantaise Lhyfe veut ainsi produire de l’hydrogène vert sur le port de Saint-Nazaire, tandis que d’autres acteurs ont le projet de produire du e-méthanol ou du e-kérosène.
Dans le secteur du transport maritime, la transition est fortement engagée avec des navires utilisant du GNL ou la propulsion vélique. Les Chantiers de l’Atlantique se positionnent en fer de lance avec leur technologie Solid Sail, une voile de grande dimension constituée de panneaux rectangulaires en composite, adaptée à la propulsion des grands paquebots. Ces voiles équiperont ainsi les deux paquebots de luxe commandés par le groupe Orient Express. Des start-ups s’implantent également sur le territoire pour développer des technologies comparables. Ainsi, CWS (computed wing sail) construit une usine à Montoir-de-Bretagne pour industrialiser son modèle de voile rigide. A la clé, la création de 200 emplois d’ici 2025.
Accueillant le premier parc éolien en mer français au large de ses côtes, Saint-Nazaire a pris le leadership de la filière hexagonale. Avance que le port compte bien renforcer. Le lancement du projet Eole visant à redimensionner ses infrastructures pour en faire une base d’intégration de l’éolien flottant s’inscrit dans cette perspective. " L’enjeu actuel pour Saint-Nazaire est de prendre le virage de l’éolien flottant, avec des machines de taille plus importante. C’est toute une filière qui s’organise autour de l’éolien posé et flottant et qui a déjà remporté des contrats en France et à l’international grâce aux atouts de l’écosystème nazairien. Les entreprises fédérées au sein du cluster Neopolia ont pour objectif de gagner des parts de marché ", analyse Simon Fradet. Cette croissance forte de l’activité industrielle sur le territoire nazairien renforce les besoins en fonciers qui se font rares. L’agglomération essaie de traiter la problématique en verticalisant les bâtiments et en densifiant.
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