Dans un contexte de crise économique – inflation, baisse du pouvoir d’achat – le marché du discount offre une alternative aux consommateurs français.
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Un contexte inflationniste peut considérablement influencer le comportement des consommateurs et favoriser le marché du discount de plusieurs manières. Il est évident que lorsque l'inflation se traduit par une augmentation des prix des biens de consommation courante, cela entraîne une érosion du pouvoir d'achat des ménages. Dans ce contexte aujourd’hui perceptible par nombre de français, les consommateurs sont plus enclins à rechercher des moyens pour protéger leur pouvoir d'achat.
Le marché du discount devient alors une option attractive ; les enseignes de discount proposent en effet généralement des produits à des prix nettement inférieurs à ceux des commerces traditionnels, permettant ainsi aux ménages de continuer à acheter des biens essentiels à des prix plus abordables, même lorsque l'inflation pèse sur leur budget.
En outre, le discount peut également attirer les consommateurs en proposant des offres spéciales, des promotions, et des réductions supplémentaires sur les produits de base. Ces incitations à la consommation sont particulièrement appréciées dans un contexte inflationniste où chaque euro compte.
Les consommateurs, soucieux de préserver leur pouvoir d'achat, sont donc nombreux à explorer les options offertes par les magasins discount. Ces derniers sont souvent perçus comme une solution pragmatique pour faire face à l'inflation tout en continuant à répondre à leurs besoins quotidiens, alimentaires tout particulièrement.
Les enseignes de discount, en offrant des produits à des prix compétitifs et des promotions attrayantes, deviennent incontestablement une alternative essentielle pour les consommateurs souhaitant faire face à l'augmentation des prix. Ainsi d’après le groupe anglais Kantar, la part de marché des enseignes de hard discount (Lidl, Aldi, Netto) atteignait 11,5 % fin 2022 .
Ainsi est-il juste d’affirmer que le marché discount – alimentaire et non alimentaire – bénéficie d’un contexte susceptible de contribuer au maintien de sa croissance. Les grandes enseignes sont par ailleurs déjà bien installées dans le paysage français, et ont su rapidement rebondir à l’issue de la crise sanitaire.
Au premier semestre 2023 le géant Action, spécialiste du discount non-alimentaire, a vu ses ventes augmenter de 33,5 % pour atteindre un montant de 5,2 milliards d'euros. Une croissance de 21,8 % avec 90 nouvelles ouvertures de magasins en Europe pour cette enseigne incontournable qui pourrait dépasser les 10 milliards d’euros de CA en fin d’année.
Si les géants Leclerc et Carrefour conservent un leadership écrasant sur le segment alimentaire, les magasins discount Lidl et Aldi maintiennent leur trajectoire haussière et totalisent ensemble près de 11 % de parts du marché : un succès qui s’explique notamment par la volonté des ménages de maintenir leur pouvoir d'achat dans un contexte économique dégradé.
Mais le succès des enseignes discount s'explique également par une stratégie de montée en gamme efficace ; cette « premiumisation » amorcée il y a déjà quelques années (par Lidl notamment) se traduit aujourd'hui par la présence de produits bio ou d’accessoires électroniques de qualité dans des magasins qui suscitaient autrefois la méfiance chez les acheteurs les plus pointilleux.
De plus, l’offre des enseignes discount non alimentaires tend à s’élargir pour intégrer loisirs, habillement, hygiène, beauté et cosmétique, voire épicerie et boissons chez Action. Du point de vue marketing , tout est mis en œuvre pour améliorer l’expérience client, y compris le packaging et les offres saisonnières qui contribuent à l’optimisation de l’offre discount.
Les prix attractifs qui caractérisent le commerce discount tiennent au fait qu’une grande partie des produits proposés vient de Chine ; une stratégie du bas-prix appelée à se maintenir, alors que de nouveaux entrants, spécialisés dans le discount, pourraient renforcer leur présence sur le marché ouest-européen, notamment dans un contexte de développement des routes de la soie chinoises.
Le point de vue de Arthur Loyd Logistique : “L’étoffement des discounters en France s’illustre notamment par le développement de leurs réseaux de plateformes logistiques. Au cours des 5 dernières années, Action, Aldi, Gifi, Lidl et Stokomani ont ainsi réalisé pas moins de 38 transactions dans l’Hexagone, pour un total de 1,5 million de m²*. 27 de ces opérations portant plus spécifiquement sur des surfaces à construire*. Si la nouvelle donne économique complexifie les nouveaux projets immobiliers, même dans un secteur aussi porteur que le discount, l’arrivée de nouveaux spécialistes de ce segment sur le marché français impliquera nécessairement la mise à disposition de nouveaux centres de stockage.”
*Données Arthur Loyd Research
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