est un des grands enseignements de la 7ème Édition du Baromètre Arthur Loyd. L’analyse des marchés de bureaux, et plus particulièrement, des m² loués ou achetés chaque année par les entreprises & administrations, permet de mieux cerner le phénomène. Illustration avec 3 métropoles françaises : Paris, Lyon et Nantes.
lire l'articleLe marché des bureaux en Île-de-France est cyclique selon l’évolution de la conjoncture économique mondiale, on perçoit une désynchronisation assez nette des rythmes de commercialisations de surfaces tertiaires à partir de 2014, entre Paris et sa banlieue. Depuis la crise du Covid-19, Paris a fortement rebondi, là où la périphérie peine à retrouver son attractivité auprès des entreprises.
Désormais, Paris concentre 47 % des m² de bureaux transactés en IDF, une part croissante depuis 25 ans ; cela démontre bien la recherche de centralité, gage d’une consolidation de la marque employeur des entreprises qui font de leurs bureaux un centre névralgique, permettant de faire vivre la culture d’entreprise1 et favoriser l’intelligence collective.
Source : Baromètre Arthur Loyd, d’après Immostat
1 : D’après Covivio dans « Quand le bureau cultive son attractivité et celle de l’entreprise qui l’occupe », 14 novembre 2022 – Les Echos
Lyon, comme d’autres métropoles régionales dynamiques, se caractérise par un changement de taille de son marché de bureaux, en lien avec la poursuite de la tertiarisation de son économie. C’est à partir de 2013 que les secteurs lyonnais ont vu leur rythme de transactions de bureaux fortement progresser, comparativement à la périphérie lyonnaise. Qu’il s’agisse de la Part-Dieu, de Vaise, de Confluence ou encore de Gerland, de nouvelles centralités tertiaires ont émergé en intra-muros, attirant notamment de nombreuses entreprises et leurs collaborateurs. Là aussi, la crise du Covid-19 a entraîné une divergence entre Lyon et sa périphérie : cette dernière a certes redémarré, mais à un rythme très inférieur aux secteurs centraux.
Désormais, Lyon concentre 77% des volumes de transactions de bureaux de la métropole, une part en hausse de 14 points depuis la période 2006-2009.
Source : Baromètre Arthur Loyd, d’après le Cecim
Le marché tertiaire de la métropole de Nantes a également changé de dimension, du fait d’un renforcement de son poids économique. Dans cette aire urbaine où les parcs tertiaires périphériques (Saint-Herblain et Orvault notamment) ont longtemps animé le marché, l’émergence des secteurs d’affaires nantais d’Euronantes, autour de la gare TGV, et de l’Ile de Nantes, depuis une quinzaine d’années, ont changé la donne. Ainsi, Nantes a vu son rythme de transactions de bureaux croître fortement à partir de 2014, pour finalement être multiplié par deux (hausse de 96 %) en 2022. Là aussi, la périphérie nantaise enregistre un décrochage depuis la crise du Covid-19 de 2020, bien qu’il soit plus modéré qu’ailleurs.
Ainsi, on enregistre un renforcement de la centralité du marché des bureaux à Nantes, même si la progression y est moins linéaire : Nantes concentre désormais 44 % des volumes de transactions de bureaux de la métropole.
Source : Baromètre Arthur Loyd, d’après FNAIM et le Cina
Enrichissez vos connaissances des 50 principales aires urbaines françaises en téléchargeant le Baromètre 7ème édition : Résilience et transitions des territoires
D'autres articles qui peuvent vous intéresser
Qu’est-ce que l’objectif de Zéro Artificialisation Nette ?
L'objectif ZAN est ambitieux et vise à concilier développement économique et préservation de l'environnement. Le but du ZAN est de construire un avenir durable pour nos territoires en conciliant les besoins de développement économique et la préservation des ressources naturelles.
L’artificialisation : un moteur historique du développement des territoires
L'artificialisation des sols en France est liée à la croissance démographique et économique. Entre 2011 et 2020, 230 000 hectares ont été artificialisés, soit 1 129 m² par nouvel habitant. Les territoires les plus dynamiques (Toulouse, Lyon, Nantes...) ont connu la plus forte artificialisation. Paradoxalement, certains territoires en déclin démographique (Bourges, Châteauroux...) ont aussi artificialisé des sols pour répondre aux besoins des populations locales (logements, services...).
5 582 offres
3 609 offres
2 922 offres
176 offres
166 offres
200 offres